La respiration en méditation
La méditation étant une pratique statique, on est en droit de s’interroger sur le pourquoi d’une interrogation sur la respiration. Cependant, la méditation se pratique dans des postures qui mettent en jeu l’architecture corporelle avec pour corollaire l’équilibre du bassin et la rectitude du rachis. Cette organisation posturale a un impact direct sur la respiration qui serra naturellement de meilleure qualité. L’architecture corporelle s’organise à partir de l’axe vertébral et autour de trois cages ou cloches osseuses: le crâne, le thorax et le bassin.
La cage supérieure est constituée de sa cloche osseuse : la boîte crânienne qui contient la masse cérébrale, et si elle n’intervient pas dans les mécanismes de la respiration, elle en est le centre de commande.
La cage médiane est constituée de sa cloche osseuse : le thorax qui abrite le cœur et les poumons. Le diaphragme est un plancher musculaire puissant qui commande l'ouverture et la fermeture des sacs pulmonaires et participe aux mécanismes de la respiration en collaboration avec le jeu costo-sternal.
La cage inférieure, séparée de la cloche médiane par le diaphragme, est constituée du mur lombaire, de la sangle abdominale, de la cloche osseuse « le bassin » qui reçoit les viscères et qui est fermé dans sa partie inférieure par son plancher musculaire « le périnée ».
Les deux cages inférieures participent à la respiration selon l’état psychologique du sujet ou de son mode d’action. La respiration thoracique doit être réservée pour des actions particulières ou être utilisée pour l'effort physique. C’est la respiration basse ou abdominale qui nous intéresse le plus en méditation. La respiration basse ou abdominale est la respiration naturelle, elle s’observe chez les nourrissons et les jeunes enfants qui n’ont pas encore été soumis au stress. Il est facile pour chacun de vérifier que la respiration est diaphragmatique. C’est-à-dire que c’est le jeu de contractions-détentes du diaphragme qui actionne la respiration. Chez le sujet adulte totalement détendu et non soumis à des stimulations il en va de même. C’est cette respiration naturelle qui convient le mieux à la méditation en général. Elle impose des efforts minimum à l’architecture corporelle de part sa douceur et d’autre part, par la détente qu’elle induit, elle favorise la régulation des espaces intervertébraux et il n’est pas rare au cours de la pratique de la méditation de sentir et d’entendre des petits craquements émanant des vertèbres. En revanche, une bonne posture favorisera la respiration naturelle.
En résumé, l’équilibre postural et la respiration ont des effets réciproques.