Histoire d’énergie
Lorsque j’ai rencontré la sophrologie, j’ai pratiquement dans le même temps découvert le Qi gong; de plus, issu d’une famille de guérisseurs soignant avec les mains, le champ énergétique faisait partie de mes conceptions fondamentales. Pourtant, si la sophrologie me permettait de mieux découvrir mon potentiel d’énergie et me confortait dans mes convictions, il n’était pas encore temps dans cette discipline de parler de l’énergie. Et qui plus est, je pense que son fondateur, le professeur CAYCEDO à qui nous devons rendre hommage, a dans un premier temps volontairement édulcoré cette notion parce qu’elle n’aurait pas été bien acceptée en premier chef, ni par des esprits occidentaux encore frileux, ni par ses pairs dans le cadre médical. Mais inéluctablement, le fait de travailler sur la respiration allait bouleverser les données de départ et introduire la notion d’énergie. Cette évolution de la sophrologie par la respiration associée à d’autres facteurs allait éclater le concept « de sophrologie propriété exclusive de son fondateur». La sophrologie sous l’impulsion de la FEDS, de la SFS de DCH et autres courants devenait de fait une nouvelle discipline des sciences humaines à l’instar de la psychologie ou de la philosophie. Ainsi, la sophrologie dite Caycedienne allait côtoyer d’autres formes de sophrologie évolutives très respectables. C’est au sein de la Fédération Européenne de Sophrologie que l’on a parlé pour la première fois du concept d’énergie dans le cadre de la sophrologie. Le travail sur la respiration doublé de la réflexion menée par les assistants de formation (dont certains initiés à la MTC d’autres à l’acupuncture et d’autres encore au Qi Gong) devait aboutir à une nouvelle lecture de la sophrologie intégrant la dimension énergétique. Le président de la Fédération Européenne de Sophrologie le docteur Yves DAVROU aidé dans sa démarche par Jean GODARD personnalisera cette recherche par la création d’un nouveau concept la « dynagogie ». Le professeur CAYCEDO quant à lui, sentant que les sensibilités évoluaient, intégrait à son tour la notion d’énergie dans son enseignement et élaborait des techniques ayant trait à cette dernière notamment un système de sons.
Pour ma part, je reste fidèle aux techniques énergétiques, basées sur la respiration, de la médecine traditionnelle chinoise qui s’ancre dans une pratique de plusieurs millénaires, notamment les systèmes de sons éprouvés depuis déjà fort longtemps.
Gilbert GUILLEMOT